ZAN : le CEREMA mesure la densité de logements dans les opérations d’aménagement en extension urbaine

En juin 2022, le Cerema a publié une étude permettant d’observer, à l’opération, les densités pratiquées pour produire du logement. L’étude développe une méthodologie qui permet d’étudier une densité par opération d’aménagement.

Cette méthodologie permet ainsi aux acteurs locaux d’être outillés dans le cadre de leurs projets d’aménagement ou de planification.

Rappelons que selon cette même étude, les opérations d’aménagement observées représentent entre 40 et 50% de la consommation des espaces, le reste étant en partie dû à l’activité économique (25 à 30%), à des espaces dépourvus de bâtiments (carrières, centrales photovoltaïques…) ou à des espaces publics (places de parking, bâtiments publics et de service…).

Si on regarde au niveau national, les opérations composées de moins de 8 logements/hectare représentent 51% de la consommation d’espace (30% pour les opérations de moins de 5 logements/hectare), pour une production de logements modérée (19% du total). Comme le précise fréquemment l’UNAM (Union Nationale des Aménageurs) ce sont ces opérations peu denses en secteurs diffus qui pèsent le plus sur la consommation des espaces des communes.

Cette densité est répartie de manière très hétérogène au niveau du territoire national. Les territoires ruraux construisent de manière moins dense que les territoires périurbains. Il existe cependant au sein des territoires, une très grande hétérogénéité entre les opérations. Les territoire ruraux, par exemple, possèdent aussi de nombreuses opérations denses, même si celles-ci ne constituent pas la majorité.

La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), qui tenait les 7 et 8 juillet derniers à Strasbourg son congrès annuel a souligné ne pas être opposée sur le principe à la sobriété foncière, mais rappelé que la première urgence est de produire des logements dans un contexte par ailleurs de forte demande.

Le ZAN risquant « d’accentuer la pénurie foncière » et de renchérir encore les prix de l’immobilier. « Ça va avoir un double effet négatif, sur le prix et sur la qualité de vie », estime aussi François Rieussec, président de l’UNAM.